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Le féminin du Monde

Tirages d'art sur papier fine art ou Dibond disponibles à la vente en série limitée à 30 exemplaires, signés par l'auteur.

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  Cancer du sein Sur cette photo, j’ai voulu mettre l’accent sur la féminité car ce cancer y porte particulièrement atteinte. Elle reflète à mes yeux le courage de ces femmes qui se battent chaque jour pour lutter. Le rose fait allusion au ruban rose pour la lutte contre ce cancer.
  Excision Une 30aine de pays pratiquent encore cette mutilation génitale, dans le monde. Dans certains pays d’Afrique comme le Mali, 98% des femmes étaient excisées en 2016. Et la majorité l’est avant l’âge de 5 ans. Malgré des mouvements féministes, aujourd’hui, au Mali ou en Egypte, seulement 20% des femmes y sont opposées. J’ai eu de grandes difficultés à trouver un modèle acceptant de poser pour cette photo car sujet tabou ou trop violent pour les femmes contactées. Ce qui la rend d’autant plus forte à mes yeux.
Mariage forcé des mineures 28 filles par minute sont mariées par la force, dans le monde. Elles représentent 10% de la population. Arrêt des études, mortalité maternelle, violences, abus sexuels, privation de liberté, exploitation, risque de contamination du VIH élevé. 144 pays sur 193 n’ont aucune loi qui entrave le mariage des enfants.
Violences conjugales Aujourd’hui, une femme meurt tous les trois jours du fait de la violence de son conjoint ou ex conjoint. Selon les estimations mondiales de l’OMS, 35% des femmes, soit près d’une femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.
Seulement 52 pays dans le monde ont explicitement criminalisé le viol conjugal.
Le monde du travail: différences de salaire, harcèlement Chaque billet est coupé en 2 pour mettre l’accent sur la différence de salaire. La nudité et le talon aiguille mettent, eux, l’accent sur l’image que peuvent avoir certains hommes des femmes et sur le harcèlement au travail. Les femmes effectuent 66% du travail dans le monde, produisent 50% de la nourriture et pourtant ne perçoivent que 10% des revenus. Selon l’INSEE, en France, le revenu salarial en équivalent temps plein pour les femmes reste en moyenne inférieur de 18% à celui des hommes (étude réalisée entre 2000 et 2015).
Sur 193 pays, seuls 16 sont dirigés par des femmes.
Dans les pays de l’Union Européenne, 40 à 50% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail et 1 femme sur 5 en France. Seules 5 femmes sur 100 ont lancé des poursuites judiciaires.
Menstruations Dans certains pays du monde (Kenya, Bénin, Inde, Népal, Ouganda, Rwanda…), les jeunes filles n’ont pas accès à l’école durant leurs menstruations car l’absence de sanitaires et de protections hygiéniques due au prix élevé de ces dernières, les oblige à rester chez elle. Elles vont jusqu’à utiliser du sable ou de la cendre en guise de protection.
Au Népal, dans certaines régions dans lesquelles la chhaupadi est toujours de rigueur, les femmes sont considérées comme impures lorsqu’elles ont leur règles et doivent quitter le foyer durant ces quelques jours pour vivre dans des refuges insalubres et dangereux. Elles sont comme des parias n’ayant le droit de ne toucher à rien (ni objets, ni eau courante…) afin de ne rien contaminer.
Les menstruations restent un sujet tabou dans quasiment toutes les régions du globe : près de la moitié des femmes françaises (44%) éprouvent de la gêne lorsqu'elles ont leurs règles, 24% des femmes seulement osent parler de leurs règles avec leur partenaire et 19% n'ont jamais abordé le sujet avec personne, révèle une étude SCA sur les pratiques d'hygiène dans le monde.
43% des femmes sont toujours gênées lors de l'achat de produits d'hygiène féminine.
Chez les jeunes filles françaises, les règles sont vécues comme un handicap, avec l'impossibilité de mener un quotidien normal à l'école (48%) et de la difficulté à suivre leur activité sportive (45%).
« Elle a ses règles ! »… Encore aujourd’hui, avoir ses règles peut être une insulte entendue dans les cours d’école ou dans le milieu du travail. Une omerta existe encore en 2018 sur la composition des tampons et serviettes hygiéniques. Dans certains pays, notamment au Danemark, les protections hygiéniques ont une taxe aussi élevée que certains produits de luxe (25%).
Privation de libertés Condamnation de l’IVG dans de nombreux pays, pas d’accès aux pilules contraceptives, interdiction de participer à des activités sociales sans l’accord de son mari...
Agressions sexuelles, viol Dans certains pays, jusqu’à un tiers des femmes déclare que leur 1ère expérience sexuelle a été forcée. 2,6 milliards de femmes vivent dans des pays qui ne criminalisent pas explicitement le viol. En moyenne dans le monde, si rien ne change, près d’une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence. Actuellement, au cours de sa vie, 1 femme sur 26 est violée, 1 sur 7 est agressée sexuellement.
Lait infantile L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'un million et demi de nouveau-nés meurent chaque année, faute d'avoir été nourris correctement au sein. L'IBFAN affirme qu'au moins dix sociétés internationales mènent des campagnes agressives envers les femmes enceintes et les jeunes mères pour promouvoir leur lait en poudre, et également auprès du personnel médical (Sage-Femme), ce qui pousse ces mères à arrêter d'allaiter.
Le problème reste un accès à l’eau potable pour préparer les biberons : l'approvisionnement en eau des familles provient souvent d’un lieu contaminé par des excréments humains, des organismes micro-bactériologiques, contenant des taux élevés en sel par exemple ou encore des eaux frappées de contamination chimique à cause de l’abus de pesticides. De plus, les mères ayant peu de revenus ont tendance à trop diluer la préparation, ne donnant pas la dose nécessaire au bon développement de l’enfant.
Une étude publiée le 29 janvier 2016 dans la revue médicale « The Lancet », regroupant des données recueillies dans 164 pays, conclut que généraliser l’allaitement maternel pourrait éviter, chaque année, la mort de plus de 800 000 enfants de moins de cinq ans dans le monde.
Don de vie L’accouchement reste une des douleurs les plus extrêmes que le corps puisse connaître. C’est sans doute la photographie la plus positive de la série. Elle est pleine d’espoir puisqu’elle porte la vie. Elle fait également référence aux droits que les femmes n’ont pas toujours au moment de leur accouchement: le droit de choisir et d’être informée. Les "violences" obstétricales existent encore et même s’il ne faut pas stigmatiser une profession, elles devraient être inexistantes à ce jour.
Programme WASH « Dans la plus grande partie du monde, les femmes et les filles ont traditionnellement la responsabilité d’assurer l’approvisionnement en eau, l’assainissement ainsi que d’assurer l’hygiène dans la maison. La corvée que représente aller chercher de l’eau est un fardeau qui repose entièrement sur les épaules des femmes et des enfants avec pour résultat de les priver de chances d’acquérir une éducation, de se livrer à des activités productives ou tout simplement profiter de temps de loisir. »
Le but ultime de ce programme créé par l’UNICEF est d’améliorer les conditions d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène. Aujourd’hui, 91% de la population mondiale ont obtenu un accès à de l’eau propre et potable et 68% à un assainissement amélioré.
Don’t give up Chaque violence connue n’est jamais effacée aussi bien par l’esprit que par le corps. L’un peut aider à soigner l’autre mais soigner ne signifie pas oublier. Néanmoins, des milliers de personnes, d’hommes et de femmes, et d’associations dans le monde viennent en aide à ces femmes dans le besoin et dans la souffrance et elles sont nombreuses à se battre et à s’en sortir.
Le féminin du Monde:

Cette série sur les douleurs et les souffrances que peuvent connaître les femmes à travers le monde est composée de 12 photographies mettant en scène: le cancer du sein, l’accouchement, l’excision, le mariage forcé des mineures, les violences conjugales, la différence de salaire et harcèlement au travail, les menstruations, les privations de liberté, les agressions sexuelles et viol, l’allaitement/le lait infantile. Elles sont toutes prises dans une baignoire, un des rares lieux où une femme peut se retrouver seule, sans artifice, sans mensonge. L’eau est un élément qui fait flotter le corps, qui le rend plus léger, qui permet de laver. Il est symbole de purification dans de nombreuses cultures. J’ai voulu mettre l’accent sur la féminité qui résonne comme du courage. Ces femmes ont été, pour le plupart, victimes par la force durant un temps donné. Mais cela ne peut les qualifier ainsi dans leur globalité. Cela ne les définit pas. J'ai voulu les montrer comme des amazones qui se battent pour vivre et parfois pour survivre. Ces violences physiques et psychiques viennent aussi bien des hommes que des femmes. Je me refuse à toute stigmatisation et l’égalité des deux sexes ne peut exister que si nous travaillons chaque jour à penser différemment.

Modèles:

Un tout spécial remerciement à ces femmes qui ont accepté de poser pour représenter ces différentes situations pas toujours évidentes à mettre en scène: Clémence, Lucille, Ingrid, Mélanie A., Mélanie R., Marie-Pierre.

Copyright / images protégées:

Maÿlis Devaux. Toute reproduction, en tout ou en partie, sous quelque forme que ce soit, de ces photographies est interdite sans l'autorisation préalable de l'auteur. The reproduction of this photographies, in whole or in part, in any form, is prohibited without prior authorization from the author.

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